C’est une petite ville nichée au cœur des montagnes de Roumanie, à l’écart, oubliée de tous.
La moitié des bâtiments de la ville est à l’abandon et le peu d’habitants restants vivent pour certains dans des conditions plus que précaires.
On ressent un certain malaise lorsque l’on se promène dans ces rues désertes, mélange de façades en friche et d’immeubles encore remplis de vie.
On se sent parfois observé du coin de l’œil par les locaux, qui doivent se demander ce que l’on fait là.
Pourtant, l’ambiance n’a pas toujours été comme cela puisque la ville est connue pour être le plus ancien site thermal exploité d’Europe.
Sa réputation s’est faite vers 150 après JC lorsque les Romains ont conquis la région et découvert les eaux minérales de l’actuelle station thermale.
C’est au XVIII ème siècle, en pleine époque moderne que les Roumains créent d’abord des accès aux sources puis les premiers vrais bâtiments thermaux.
Ayant acquis une certaine réputation de par ces bâtiments à l’architecture richissime, la ville se targue même de la visite de l’empereur en 1760.
Une deuxième phase de construction d’édifices de cures par les vertus de l’eau s’établit au XIX ème siècle,
l’endroit étant toujours prisé par l’empereur et de nombreuses autres personnalités ; mondains comme politiques. La ville rayonne alors et vit des heures de faste.
Malheureusement, les temps ont changé. Les établissements à la taille démesurée ont beau être de vrais joyaux d’architecture,
leurs entretiens ont un coût
et les propriétaires finissent par mettre la clé sous la porte les uns après les autres, faute d’argent et de curistes.
Les rares badauds que l’on croise encore sont des curieux à la recherche d’insolite ou les quelques touristes des hôtels thermaux encore en activité …
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