Le vent souffle pendant que nous nous enfonçons de plus en plus loin
dans la vaste forêt de pins Allemande.
Après une trentaine de minutes à crapahuter dans les sentiers d’épines,
nous voilà arrivés devant ce vaste complexe militaire.
A peine posé un pied dans le bâtiment principal que je sens monter l’angoisse.
Encore un endroit ou il a dû se passer de sales histoires …
même si, bizarrement, ce n’est pas dans les salles de chirurgie que
l’atmosphère est la plus oppressante mais plutôt dans les couloirs sans fin.
Le vent qui fait claquer les fenêtres à tout va n’arrange rien.
Pour la petite histoire :
Construit de 1889 à 1893, cet ancien complexe accueillait un hôpital de garnison allemande.
Il disposait initialement de quatre infirmières, un bâtiment administratif et quelques dépendances.
Vers 1930, le complexe s’agrandit, disposant ainsi de 400 lits pour accueillir des malades civils
et militaires, de nouveaux départements voient le jour tels que chirurgie, maladies vénériennes, obstétrique, traitement des tuberculeux … Il devient ainsi à la pointe de la médecine moderne.
Chaque bâtiment est éloigné des autres, afin d’éviter toute contamination.
A moins d’un kilomètre au sud ouest, on peut encore voir les restes du cimetière dédié à la garnison.
On construit de grands parcs horticoles ainsi qu’une fontaine perchée d’un Cavalier.
Tout comme dans les sanatoriums de l’époque, les bains de soleil et le grand air devaient
favoriser le rétablissement des tuberculeux.
En 1945, l’hôpital tombe aux mains des Soviétiques et s’intègre ainsi à l’une des plus
grandes bases militaire de l’ex-RDA.
Il est finalement abandonné en 1992, des suites de la chute du rideau de fer.
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