C’est en cherchant des renseignements concernant Beelitz en 2009
que j’ai découvert l’existence de Teupitz. Sachant que l’endroit n’était pas
un spot de « haute » importance, j’ai patiemment attendu 2012
& un deuxième voyage en Allemagne pour m’y rendre.
En raison d’un « environnement propice à la santé,
le village de Teupitz se voit décerner en 1908 un prix par l’Etat.
En 1910, on y ouvre donc un grand Sanatorium.
En 1923, il ferme ses portes suite à une crise économique.
Il est reconverti en Asile d’Aliénés d’Etat dans les années 30.
En 1938, il peut accueillir jusqu’à 1800 patients.
Tout y est : deux médecins, ateliers, cuisine et salle de bal, buanderie,
morgue, cimetière communautaire, deux résidences officielles,
8 bâtiments pour les hommes de même pour les femmes avec gardiens, bowling, théâtre ;
le tout dans un espace ouvert et verdoyant s’étendant tel un « mini village ».
Pendant la Deuxième Guerre, l’asile est récupéré par les Soviétiques,
devient un hôpital militaire et subit des dommages de guerre.
Le 28 avril 1945, le jour de la libération, il comptait 600 détenus.
J’y ai appris une chose me concernant : les asiles ne sont pas faits pour moi.
J’angoisse, j’étouffe beaucoup plus que n’importe ou ailleurs.
Ca sent la mort & la folie, la maladie & la souffrance.
Bêtement, j’ai envie de dire que les murs se souviennent, absorbent l’histoire & ses maux.
Imaginez vous un peu, au siècle passé, enfermé en ces lieux,
dans un contexte scientifique encore archaïque & tâtonnant ? Le cauchemar parfait.
*
Leave a reply