Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi la « planète urbex » s’emploie à faire croire au monde que certains endroits sont abandonnés alors qu’il en est rien.
Je ne comprendrai jamais non plus que des modèles photo aient posé nues dans cette crypte. C’est pour moi du même acabit que tous les shootings réalisés dans la zone de Tchernobyl. Choquant. Sale. Irrespectueux. N’y a t-il pas assez de lieux à l’abandon sur cette planète pour aller montrer ses fesses ailleurs ?
Chaque personne a sa propre notion du respect, chaque personne envisage l’urbex à sa manière, pour ses raisons. Vaste débat …
Quoi qu’il en soit et pour la petite histoire, cette crypte à l’architecture aérienne a été érigée dans un cimetière historique devenu ensuite « lieu à visiter » dans la ville.
Construit à la va vite des suites d’une épidémie de choléra en 1855 au Portugal, le cimetière s’établit au départ sans aucune organisation, les enterrements étant plus que
sommaires, pour éviter tout risque de propagation de la maladie. Une fois l’ordre rétabli et le calme revenu, des monuments mortuaires commencent à voir le jour, des cryptes
familiales sont érigées, des anges dressés aux carrefours de circulation, des arrangements floraux sont réfléchis … Jusqu’à donner le beau cimetière arboré que l’on peut aujourd’hui visiter.
*
Comment
Bonjour,
Les « arts » expriment le sentiment, plus que la pensée.
On peut parler de ce que l’on éprouve au regard d’une réalisation dites artistique (une oeuvre), mais je ne sais pas si on peut juger de ce qu’un autre cherche à dire de manière artistique, dès lors qu’il s’agit de ses propres sensations ?
J’ai bien compris que vous n’appréciez pas ma façon de m’exprimer, pourtant s’est la seule chose que je puisse faire. Je peux juste essayer de dire ce que m’inspire votre regard photographique.
Je crois qu’il y a ceux qui cherchent dans l’art un moyen d’aller mieux, et ceux qui ont « ça » en eux. Les premiers ont besoin de techniques artisanales pour parvenir à leurs fins, les second pour ne pas succomber à la souffrance que peut représenter le jugement extérieur.
On ne peut pas juger d’une photo sans connaître le photographe. Par contre, on peut exprimer ce que la photo nous inspire, donc parler de soi.
J’aime ce que je vois parce que j’y vois un regard sincère, honnête et passionné, une constance dans l’esthétisme qui reflète un amour instinctivement harmonieux.
La nudité, quant à elle, ne peut pas être considéré comme vulgaire, mais le regard oui.
Par ces mots, je ne cherche pas à connaître le photographe, mais à le remercier.
Merci.